Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 05 février 2010

"I shop therefore I am"

Les publicitaires puisent souvent dans l'art contemporain leurs sources d'inspiration.
Cette fois-ci c'est l'art conceptuel, qui pourtant à l'origine était — entre autres raisons — motivé par la volonté de résistance à la merchandisation de l'art, qui est recyclé par une célèbre marque de vêtements.
Il s'agit d'un habile mix de références, où l'on reconnaît entre autres, les "statements" (énoncés) de Lawrence Weiner, ou le travail de Barbara Kruger, pourtant très critique sur la manipulation consumériste (pensons au "I shop therefore I am", c'est-à-dire "j'achète donc je suis").
L'art conceptuel est très controversé, car aride formellement. La marque semble viser un positionnement élitiste, et sous-entendre qu'acheter ses produits n'est pas un acte de consommation, mais un acte de résistance à… la société de consommation.
Bien sûr le message véhiculé par les statements est différent de celui de l'art conceptuel : il s'agit de marteler des directives comportementales, ici tout converge vers le fait "d'être chaud" (HOT), ce qui est renforcé par l'usage du rouge vermillon.
À noter aussi cette autre campagne de la marque : "BE STUPID", autre directive comportementale développée par une animation sur le site web. Ne soyez pas raisonnable, soyez stupide* !
L'intérêt d'inciter à des comportements impulsifs est évident : dépensez sans réfléchir, ben voyons ! Juste un vieux message, il n'y a que la forme qui se renouvelle un petit peu, en empruntant à l'art contemporain l'un de ses aspects historiquement les plus critiques envers la merchandisation : pour la marque, vendre, faire croire à une attitude rebelle, exercer une influence en profondeur sur les comportements, en bref le bénéfice total : avoir le beurre et l'argent du beurre !

* on peut voir là aussi un parallèle (perverti encore une fois) avec le thème de l'idiotie dans l'art contemporain.
Cf. Jean-Yves Jouannais, L'Idiotie, Beaux-Arts Magazine livres, Paris, 2003, ISBN 2-84278-431-6.

Statements-1.jpg
Statements-2.jpg
Statements-3.jpg
Statements-4.jpg
© kl loth 2010


Lawrence Weiner : "Statements"
(1) The artist may construct the piece.
(2) The piece may be fabricated.
(3) The piece need not be built.

Each being equal and consistent with the intent of artist, the decision as to condition rests with the receiver upon the occasion of receivership.
Lawrence Weiner, 1968

Lawrence Weiner : "Énoncés"
(1) L'artiste peut construire la pièce (= l'œuvre)
(2) La pièce peut être fabriquée
(3) La pièce ne doit pas nécessairement être construite

Chaque énoncé étant équivalent et en accord avec l'intention de l'artiste […]
(traduction de kl loth)


(cf. "Language as Sculpture": Physical/Topological Concepts, sur radicalart.info, consulté le 05/02/10)

jeudi, 21 janvier 2010

Balai (Vincent Labaume)

"L'art doit être le même pour tous, analyse l'artiste [Vincent Labaume]. Qu'on habite une ZUP ou un palais... On dit souvent qu'il est comme un balai de sorcière pour chevaucher les réalités grises qui nous environnent... Je crois que c'est surtout un balai pour balayer devant sa porte et nous mettre en face de nos propres poussières."
(Emmanuelle Lequeux, "De la loge de concierge à la vitrine de musée", LeMonde.fr, 21/01/10)

17:42 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, art contemporain, art participatif, vincent labaume |

samedi, 26 décembre 2009

De Mudam ass schéin !

(= Le Mudam - musée d'art moderne Grand Duc Jean, Luxembourg - est beau)

Nouvelle petite promenade à Luxembourg-Ville ce 17 décembre 2009, cette fois-ci pour découvrir le Musée d'Art Moderne Grand Duc Jean, ouvert depuis 2006 seulement…

Il fait environ moins quatre degrés, et la lumière est très belle. Le bâtiment, contruit par Ieoh Ming Pei sur les vestiges d'une forteresse construite par Vauban, a belle allure.

Mais à l'intérieur, force est de constater que l'architecture capte fréquemment le regard, au détriment souvent des œuvres présentées, qui sont  comme écrasées.
Je pense alors aux travaux pertinents de Daniel Buren, en lutte pendant longtemps contre l'instrumentalisation des œuvres par les organisateurs des expositions…
(cf. Daniel Buren, Les Écrits (1965-1990), textes réunis et présentés par Jean-Marc Poinsot, CAPC Musée d'Art Contemporain de Bordeaux, 1991, France, 3 tomes)

Les œuvres d'ailleurs, me déçoivent un peu, trop formalistes à mon goût. Il faudra que je revienne une autre fois, voir d'autres expos, pour me faire un jugement plus étayé.
On est loin des œuvres montrées cette année à la Biennale d'art contemporain de Lyon (Le Spectacle du quotidien), fortement ancrées dans la vie des gens et leurs préoccupations.
Et cela n'a pas grand chose à voir non plus avec ma sensibilité pour l'affectif, l'autobiographique, et le vécu de la ville au quotidien…

L'œuvre la plus spectaculaire et réussie est une chapelle gothique de l'artiste belge Wim Delvoye, installée de façon permanente. Wow !!!
Tout ou presque y est évoqué : l'héritage culturel (architecture et ornementation gothique), magistralement détourné, le socio-économique (utilisation de l'acier corten), l'image médicale, la mort, le sexe… et l'humour !

Dans la plus grande salle, une médiatrice conte une sculpture au "firmament" de la verrière à un groupe de jeunes enfants, visage passionné, ton captivant. Je n'ose rester à écouter, malgré ma curiosité pour découvrir les mots que fournit la langue luxembourgeoise pour commenter l'art ("Konscht").

Le quartier du Park Dräi Éechelen (= des Trois Glands) :
Mudam-1.jpg
Mudam-2.jpg
Mudam-3.jpg
Mudam-4.jpg
Mudam-5.jpg
Mudam-6.jpg
Mudam-7.jpg
Mudam-8.jpg
Mudam-9.jpg
Une installation de Nikolay Polissky dans les douves, réalisée en matériaux naturels avec les habitants de Nikola-Levinet en Russie
Mudam-10.jpg
© kl loth 2009

jeudi, 10 décembre 2009

Superflou ! (2)

Daily Life vous l'avait annoncé le mois dernier, la galerie Roger Tator préparait Superflou sur le parking du Jardin d'Amaranthes, à Lyon 7e.

C'est l'artiste Benedetto Bufalino, en résidence pour trois mois à la galerie, qui a mis en scène un véritable drive-in insolite (oserai-je dire déjanté ?), d'où l'on peut contempler les projections d'une quinzaine de vidéos sur le thème du flou, dans l'habitacle sonorisé de voitures peintes dans la couleur de l'enclos du jardin.
La pluie étant de la partie en ce soir du 7 décembre, les pare-brises recouverts de gouttes d'eau ne laissent filtrer que des images encore bien plus floues, malgré les efforts de l'équipe organisatrice, qui fait ce qu'elle peut à l'aide de raclettes, pour dégager la vue.

 

Superflou-1.jpg
Superflou-2.jpg
Sur l'écran…
Superflou-3.jpg
Superflou-4.jpg
À travers les gouttes…
Superflou-5.jpg
"Association loi 1901, créée en 1994, par Eric Deboos et Laurent Lucas (designers), la galerie Roger Tator (36 rue d'Anvers, 69007 LYON) est un lieu d’expérimentation. Croisant les champs d’expressions, design, art contemporain, architecture, son, image virtuelle, elle propose à travers sa programmation, un point de vue transversal sur la notion de projet." (Source = page facebook de la galerie).

La galerie joue un rôle actif et synergique dans son quartier, partie du 7e arrondissement à Lyon, sans démagogie ni superficialité.


Pendant 10 années la galerie Roger Tator a proposé le parcours Superflux en marge de la Fête des Lumières à Lyon, sans bénéficier d'une reconnaissance municipale à la hauteur de la qualité des propositions des nombreux artistes invités, malgré un budget de "bouts de chandelles".

Vous pouvez retrouver plusieurs de ces éditions sur Daily Life :

03:08 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : galerie roger tator, superflou, fête des lumières, lyon, lumière, art, art contemporain |

mardi, 08 décembre 2009

Superflou ! (1)

En marge de la Fête des Lumières à Lyon, la galerie Roger Tator (7e arrondissement) propose Superflou.
Là rien de tape-à-l'œil attrape-touristes, mais des projets artistiques réalisés grâce à une économie de bouts de chandelles, ce qui est de circonstance dans le contexte de cette fête caractérisée à l'origine par d'innombrables lumignons posés sur les rebords des fenêtres de la ville.
Une radicale simplicité conjuguée à beaucoup d'inventivité… Surprise et émerveillement !

Les voitures aux lumières clignotantes relient les deux pôles de Superflou : le "DRIVE IN vs SUPERFLOU" et l'œuvre de Marc Fornes présentée dans la galerie Roger Tator : N/EDG, mise en lumières et en sons par EXYZT.

23:38 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, art contemporain, lumière, superflou, galerie roger tator, fête des lumières, lyon |

vendredi, 27 novembre 2009

Toujours là…

Déconvenue quant à mon travail sur "Je suis là" (cf. ici), perçu comme "christique" par quelqu'un… et après réflexion, le constat que "je suis", à une lettre près peut évoquer Jesus… fâcheuse connotation en contradiction avec mes opinions. Devil in the details, donc !

La question de la présence et de l'absence décidément bien profonde (pas étonnant que les religions s'en soient emparées). Épiphanie

Cela risque d'être un "motif" qui m'occupera un certain temps / de temps en temps (cent fois sur le métier…).
Pour le moment le projet est devenu un triptyque en langue allemande : DA / DORT / FORT (là, là-bas, parti/e). Bon, pas très pratique, plutôt difficile à montrer en France, vu que peu de gens comprennent cette langue…

Voilà donc le triptyque, en attendant de remettre en chantier "je suis là"…
(Ici présenté verticalement à cause du format du blog, mais qu'il conviendrait de présenter horizontalement)

DA_DORT_FORT-3-faded.jpg
DA_DORT_FORT-1-faded.jpg
DA_DORT_FORT-2-faded.jpg
DA / DORT / FORT
(traduction : là, là-bas, parti/e)

© kl loth 2009

01:30 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : work in progress, art, art contemporain, kl loth, absence, présence, fortda |

lundi, 09 novembre 2009

Da / Fort

Le dernier projet…

sky-here-5.jpg
© kl loth 2009

01:49 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : kl loth, présence, être là, fortda, art contemporain |

mercredi, 04 novembre 2009

Moody moon…

MOON_MOOD-DL.jpg

D'humeur "dark" (sombre) à nouveau : un projet qui décrit une émotion.
Cela ne me concerne pas forcément, et pas forcément maintenant.
Il faut se méfier de mon ironie…

© kl loth 2009

00:08 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lune, mélancolie, humeur, noir, sombre, kl loth, art contemporain |

dimanche, 25 octobre 2009

Bernar Venet

Il n'y a guère d'œuvres d'art contemporain de qualité dans l'espace public messin. Ce fut donc une bonne surprise de découvrir l'hiver dernier quelques Arcs in Disorder* de Bernar Venet à proximité du Palais du Gouverneur.

Durant l'été 2007 eut lieu une exposition de sculptures monumentales en acier de Bernar Venet dans le quartier de l'Arsenal et de la gare. L'une de ces sculptures est restée en place. S'agit-il d'une acquisition ? d'un dépôt ? Je n'en sais pas plus…

Auteur d'œuvres d'une grande force visuelle, Bernar Venet a marqué l'histoire de l'art. C'est l'un des tout premiers artistes à avoir exploré la forme "tas"** (tout le contraire des formes érigées), en 1963. C'est aussi l'un des artistes du mouvement conceptuel, exposant des diagrammes mathématiques, souhaitant de cette façon mener l'abstraction à son point ultime.

Puis la ligne des diagrammes mathématiques deviendra son sujet de prédilection, qu'il développera désormais dans l'espace et souvent en acier.

Il est vraisemblable que ce soit le rapport étroit entretenu par la Lorraine avec l'acier qui ait attiré l'attention sur cet artiste, d'où sa présence à Metz. Il n'y a rien de surprenant non plus à ce que l'on retrouve l'une de ses œuvres devant le siège d'ArcelorMittal à Luxembourg.

En 1994 eut lieu une exposition sur le Champ de Mars à Paris, où l'on pouvait voir de nombreuses Lignes indéterminées, représentatives de son intérêt pour "le hasard et la prédictibilité"***.

Une Double ligne indéterminée est exposée à la Défense (Paris).

* Je n'ai pas trouvé de renseignements précis sur cette œuvre. Titre par déduction.
** Cf. Maurice Fréchuret, Le Mou et ses formes. Essai sur quelques catégories de la sculpture du XXe siècle, Paris, énsb-a, 1993.
*** Cf. Bernar Venet, interviewé par Marek Claassen, artefacts.net, 3/1/2008

Devant le Palais du Gouverneur à Metz

Venet-Metz-5.jpg
Venet-Metz-4.jpg
Venet-Metz-3.jpg
Venet-Metz-2.jpg
Venet-Metz-1.jpg

Devant le siège d'ArcelorMittal à Luxembourg :
Venet-Lux-1.jpg
Venet-Lux-2.jpg
Venet-Lux-3.jpg

Sur le Champ de Mars à Paris en 1994 :
Venet-Paris94-4.jpg
Venet-Paris94-2.jpg
Venet-Paris94-1.jpg
Venet-Paris94-3.jpg
Venet-Paris94-5.jpg

"Double ligne indéterminée", La Défense (Paris)
VenetDefense-1.jpg
VenetDefense-2.jpg
VenetDefense-3.jpg

© kl loth 2009

Photo de l'œuvre à La Défense et de l'exposition au Champ de Mars
© kl loth 1994

À lire également : "L'art n'a pas de limites définies", entretien avec Bernar Venet, Le Monde, 6/08/09.

02:44 Écrit par kl loth dans art public, Metz encore | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : bernar venet, sculpture, art contemporain, acier, courbes |

À ceux qui le méritent (Bernar Venet)

"[…] Le marché n'est pas la chose la plus importante pour un artiste ; le marché est juste secondaire. L'activité la plus importante pour un artiste est de créer de l'art. Mais il est vrai qu'aujourd'hui, le monde de l'art est tel qu'il faut vendre ses œuvres. Je dis toujours que l'art ne devrait pas être vendu, il devrait être donné, offert à ceux qui le méritent. Mais hélas, cela ne marche pas ainsi."
(Bernar Venet, interviewé par Marek Claassen, artefacts.net, 3/1/2008)

02:50 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bernar venet, art contemporain, art, marché de l'art, don |

samedi, 22 août 2009

François Cini intervient à l'école maternelle Gilbert Dru (Lyon)

Pour un artiste, intervenir en classe maternelle n'est pas forcément une mince affaire : les possibilités des bambins sont encore très limitées, et la question de l'éveil artistique des enfants est déjà très balisée, typée, par de nombreuses expériences.
Ayant eu moi-même l'occasion de me frotter à cette difficile activité dans le cadre d'un projet intitulé l'Empreinte des Mots, je n'en apprécie que davantage la réussite de François Cini, invité depuis trois ans à l'école maternelle Gilbert Dru dans le 7e arrondissement lyonnais par le centre de ressources national Enfance Art et Langages - Lyon.

François Cini, plasticien, diplômé en design d'espace, est un observateur attentif de nos vies quotidiennes en milieu urbain. Par le  biais d'une radicale simplicité, de subtils décalages, il propose une redécouverte ludique et critique du monde qui nous entoure et de nos comportements : un œil neuf !

C'est cette expérience qu'il s'est attaché à transmettre aux jeunes enfants, qu'il a guidés lors de nombreuses sorties dans la ville, dans le quartier autour de l'école, dans des expositions d'art contemporain judicieusement choisies (Erwin Wurm, Repartir à zéro…). Toujours en associant l'observation à des savoirs urbains (se repérer dans la ville, se déplacer, découvrir la vie des habitants), à une appropriation active (création de peintures, prises de photos, fabrication ou modification d'objets…), à une ouverture à l'imaginaire (l'Utopie, Drutopie…), à un partage des émotions et des décisions.

Les travaux font l'objet chaque fin d'année scolaire d'une petite exposition dans l'école : une énergie communicative se dégage de propositions parfois surprenantes, que les enfants aiment à réactiver spontanément par le jeu.

Plus qu'une transmission de compétences artistiques (ce dont on n'est jamais assuré sur le long terme), François Cini a pour souhait d'aider les enfants à devenir plus tard des adultes curieux du monde qui les entoure. Son action dans les classes, son implication dans le projet d'Enfance Art et Langages, sont tout-à-fait à la hauteur de cette ambition !

Quelques images des expositions de fin d'année :

en 2006-2007

CiniDru2007-2.jpg
Les enfants découvrent les panneaux de circulation…
CiniDru2007-3.jpg
et les panneaux dans l'école…
CiniDru2007-4.jpg
ils s'essayent à différents graphismes…
observent les textures…
CiniDru2007-1.jpg
et expérimentent à la façon d'Erwin Wurm !

en 2007-2008
CiniDru2008-1.jpg
L'année de la Drutopie
CiniDru2008-2.jpg
où on réfléchit sur la structure des villes…
CiniDru2008-3.jpg
et sur de nouveaux moyens de transport…
CiniDru2008-4.jpg

en 2008-2009
CiniDru2009-2.jpg
on découvre les outils utilisés dans les métiers
(ici en empreintes photographiques)
CiniDru2009-3.jpg
ou en silhouettes découpées…
CiniDru2009-4.jpg
réactivées…
CiniDru2009-1.jpg
Dans l'atelier investi par l'artiste, des sources d'inspiration :
- une affiche "LA BEAUTÉ EST DANS LA RUE"
- et un sèche-bouteilles qui évoque les ready-made de Marcel Duchamp.
Tout un programme !

Quelques blogs de F. Cini :

DRUTOPIE - Ici et là, (petits) drutopistes debout !

L'art dans la Dru

François Cini - Espaceur

lidiotduvillageglobal (avec des collaborations)

À lire sur Daily Life : "François Cini et ses dessins habités"


"ENFANCE ART ET LANGAGES est un programme innovant né en juin 2002 de la volonté de la Ville de Lyon, en partenariat avec les ministères de l’Education nationale et de la Culture, de faire de l’éducation artistique pour la petite enfance une priorité.
[…]
Depuis six ans, dix-huit écoles maternelles se sont engagées dans ce projet aujourd’hui unique en France, en accueillant deux à trois ans de suite, durant toute l’année scolaire, un artiste en résidence au sein de l’école."
(cf. le site d'Enfance Art et Langages, où se trouvent également plusieurs documents intéressants téléchargeables en .pdf)

04:21 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, art contemporain, école, maternelle, initiation, espace, artiste |

lundi, 17 août 2009

Annette Messager et Duchamp (selon Catherine Grenier)

"Plus le désarroi s'impose au monde, plus l'individu est désorienté, plus l'œuvre d'Annette Messager s'affirme, s'enrichit, se complexifie, s'impose. Originairement critique, son œuvre devient violente ; depuis toujours sexuées, ses formes deviennent sexuelles ; léger et sentimental, son ton devint presque grotesque et dramatique. Peu de figures ont su ainsi répondre au monde, en liant le subjectif le plus intime à une présence immédiate au réel et à l'histoire. Durant le XXe siècle, aucune n'a eu en cela la puissance et l'énergie de Picasso. À l'aube d'un XXIe siècle qui cherche ses marques et bute sur son futur, Annette Messager ranime cette énergie et ce potentiel génésique de l'art créateur. Elle qui ne s'est jamais inscrite dans la lignée duchampienne et a toujours revendiqué sa familiarité avec le surréalisme et l'art populaire, elle rejoint aujourd'hui le Picasso qui, du milieu des années 1920 à sa mort a voué son œuvre à une constante réinvention."
(Catherine Grenier, "Annette Messager. La dépouille du Minotaure", La Revanche des émotions. Essai sur l'art contemporain, éd. du Seuil, 2008, p. 81)

Les premières œuvres d'Annette Messager ont eu une influence importante sur mes propres travaux lorsque j'étais aux Beaux-Arts. Mais je n'ai jamais percu d'incompatibilité avec les travaux de Marcel Duchamp, autre influence… (La Mariée mise à nu par ses célibataires, même…).

Il semblerait que les contresens par rapport aux influences soient souvent la brèche qui permet de développer sa propre personnalité…


Pour en savoir plus sur Annette Messager, cf. le Centre Pompidou, et Wikipédia.

02:28 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annette messager, marcel duchamp, picasso, art, art contemporain |

lundi, 06 juillet 2009

J'ai rencontré Monsieur Bouton !

MonsieurBouton-2.jpgMichel Jeannès, que les fidèles de ce blog connaissent par ses fréquentes apparitions (commentaires), mène depuis une dizaine d'années un travail artistique participatif à partir du quartier de la Duchère à Lyon, sur le thème du "Plus Petit Objet Culturel Commun" (= PPOC), le bouton. Et ce au sein du collectif La Mercerie, dont il est le chargé de projets artistiques.

Ce travail a connu plusieurs étapes.
Très vite les habitants du quartier de la Duchère ont surnommé Michel Jeannès "Monsieur Bouton", personnage que celui-ci incarne de plus en plus volontiers.

Actuellement, à l'aide d'un masque "bouton" sculpté dans le bois par un duchérois, il revisite les œuvres d'art public de l'agglomération lyonnaise, suivant scrupuleusement le guide de L'Art contemporain dans les espaces publics. Territoire du Grand Lyon 1978/2008, de Marianne Homiridis et Perrine Lacroix, publié en 2008 par la BF15.

Je l'ai quant à moi rencontré aux abords de la fontaine de Geneviève Böhmer, Le Buisson-ardent, dont j'avais parlé précédemment (voir ici).

Ce travail intitulé "Suivez le guide" est actuellement en cours d'élaboration, mais les inscrits sur facebook peuvent déjà en suivre les étapes au fur et à mesure… (ici)

(À suivre, plus tard, pour un article plus complet)

01:21 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : michel jeannès, la mercerie, art contemporain, art public |

jeudi, 02 juillet 2009

À suivre (par Sylvain Bravo)

Voilà une couverture toute récente de Télérama, modifiée par Sylvain Bravo, à comparer à l'original :

Telerama_24 juin_2009.jpg
Télérama 24 juin 2009
(collage avec éléments prélevés à l'intérieur du magazine)
© Sylvain Bravo (avec mes remerciements)

23:20 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : sylvain bravo, télérama, détournement, art, art contemporain |

vendredi, 26 juin 2009

La délocalisation de Beaubourg vue par Sylvain Bravo

J'évoquais il y a peu (cf. le billet "Ça pousse") la délocalisation du Centre Pompidou à Dunkerque, annoncée par Télérama le mercredi 1er avril 1992. Cette annonce surprenante ayant eu les honneurs de la une du magazine, Michel Jeannès rappelle dans un des commentaires de ce blog, le travail de détournement facétieux et subtil qu'opère depuis dix-huit années maintenant Sylvain Bravo.
L'artiste, en effet, détourne semaine après semaine les couvertures de ce magazine, vénérable institution culturelle. Il opère selon un rituel précis, qui prend en compte le délai de réflexion, le temps de réalisation "fait-main" (toujours à partir d'un prélèvement dans les pages intérieures, pubs comprises), puis l'envoi à la rédaction d'une photocopie du résultat.
La une du 1er avril 1992 a elle aussi été remaniée. En voici une photo :

Sylvain_Bravo-1er_avril_1992.jpg
détournement © Sylvain Bravo
cliquer sur l'image pour la voir en grand format

Télérama rendit hommage à Sylvain Bravo lors de la publication de son numéro 3000 : Virginia Felix, "Le voleur de unes", Télérama n° 3000, 4 juillet 2007.
Lequel article peut être consulté sur le site de La Mercerie ainsi que le texte de Michel Jeannès, "À propos d’une série de dessins par Sylvain Bravo (des riches heurs de Gulliver à Lilliput)", qui fait partie des Notes pour une sémiologie de l'œuvre monogramme.

jeudi, 11 juin 2009

L'avenir du CAP de Saint-Fons garanti par son maire

Voici les dernières nouvelles, plus optimistes, concernant l'avenir du centre d'arts plastiques de Saint-Fons, suite à une pétition signée par 2560 personnes, suite à l'action du collectif S.O.S. CAP ! SAINT-FONS :

"Chers signataires et soutiens du CAP de Saint Fons,

comme convenu, nous vous tenons informés de l'évolution de la situation.

Nous avons rencontré Madame Demontes, maire de Saint Fons, lundi 18 mai.

Cette réunion d'environ 3/4 d'heure a été l'occasion pour elle de réaffirmer qu'elle souhaitait le maintien de ce centre d'art en tant que structure culturelle à part entière, avec un lieu efficace muni d'espaces d'expositions.

Elle a pu nous confirmer le projet d'installation du CAP sur le plateau des Clochettes dans un ancien LEP. Anne Giffon, la directrice du CAP qui était présente a déclaré que l'endroit et les espaces qu'elle a pu voir semblaient appropriés aux actions artistiques qu'elle projette.

Nous avions deux incertitudes :
1- le classement ERP ("Etablissement Recevant du Public") du bâtiment
2- l'horizon 2011 (2 ans sans lieu d'exposition nous semblent rédhibitoires)

Nous avons reçu ces deux réponses :
1- le bâtiment n'a pas été déclassé. Il conserve donc son statut ERP sans modification.
2- avant l'installation définitive, Madame Demontes propose d'ouvrir un espace provisoire pour le CAP dans le même bâtiment dès le premier semestre 2010.

Nous entrevoyons donc l'avenir du CAP de manière plus optimiste, mais nous resterons vigilants. Il reste en effet quelques points pas tout à fait éclaircis (maintien des budgets alloués notamment).

En tout état de cause, nous continuerons de vous informer, voire de vous alerter, conscients que vos signatures ont pesé dans le dialogue qui s'est ouvert.

A bientôt, aux nouvelles."

(reçu le 2 juin 2009)

23:25 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : saint-fons, centre d'arts plastiques, art contemporain |

mardi, 09 juin 2009

Art à la gare de Metz !

Pour Noëlly, qui était ce jour-là l'ange gardien de l'Enfer

Metz a longtemps été un quasi désert pour la culture actuelle. Bien sûr il y avait les remarquables Rencontres internationales de musique contemporaines (j'y ai vu et entendu John Cage, Stockhausen…) ainsi que de bons concerts de rock et de jazz, mais on ne pouvait y voir que très peu d'art contemporain.
En ce qui me concerne, j'eus la chance de voir dans mon adolescence des œuvres vraiment novatrices lors d'une visite au Stedelijk Museum d'Amsterdam (Bruce Nauman, Kienholz, Rauschenberg etc.)
Puis dès que possible j'ai préféré m'installer au loin, dans une ville beaucoup plus grande (pas assez grande hélas).

Désormais à Metz, une annexe du Centre Georges Pompidou est en construction. (cf. la webcam qui filme les travaux)

Est-ce que cela va faire de Metz une ville accueillante pour les artistes qui pourraient y vivre ? Est-ce que cela va enfin créer des débouchés ?
Je crains que non, ayant l'expérience du rapport entre les institutions et les artistes en Rhône-Alpes.
À Metz il s'agit très clairement d'un projet top-bottom (du haut vers le bas), destiné à fournir de nouveaux mètres carrés d'accrochage aux collections du Centre Pompidou, et à en amortir davantage les expositions (gros sous…).

Néanmoins, allant prendre le train du retour en gare de Metz, ce fut une bonne surprise de trouver ouverte la porte de l'ancien buffet de la gare, et d'y découvrir une œuvre spectaculaire de Jean Tinguely (1925-1991) : L'Enfer, un petit début (1984) ; exposée dans le cadre des expositions Constellation en préfiguration de l'ouverture du centre.

J'ai déjà eu l'occasion de voir cette œuvre à plusieurs reprises à Beaubourg (et même à Lyon). Mais ici, elle entre en résonance avec un environnement très fort, celui de la grande salle du buffet de la gare, aujourd'hui dite "salle de La Chope" ; ainsi qu'avec l'univers machinique des chemins de fer.

Les quelques photos que j'ai prises sont loin d'être excellentes, mais elles donnent une idée de l'interaction avec le lieu d'exposition.
À noter que l'œuvre s'anime avec force grincements tous les quarts d'heure.

Les réalisations de Jean Tinguely, qui a connu un grand succès dès les années 50, 60, s'avèrent de plus en plus pertinentes au regard de l'évolution du monde contemporain. Les thématiques principales en sont le mouvement, la machine, le recyclage des matériaux, l'humour, le fun, l'absurdité, la vie, la mort, l'autodestruction… L'Enfer, un petit début (1984) perpétue de façon renouvelée et surprenante la tradition des vanités.

ArtLaChope-2.jpg
ArtLaChope-3.jpg
ArtLaChope-4.jpg
ArtLaChope-5.jpg
ArtLaChope-6.jpg
ArtLaChope-7.jpg
ArtLaChope-8.jpg
ArtLaChope-1.jpg

Une autre bonne surprise est de pouvoir revoir la grande photographie de Patrick Tosani, totalement intégrée à l'espace de la salle, 15 h 46, qui a fait l'objet d'une commande publique en 1988.

ArtLaChope-9.jpg
ArtLaChope-10.jpg

(à voir, ainsi que de nombreuses autres expositions Constellation en différents lieux de la ville et de la région messine, jusqu'au 4 octobre 2009)

jeudi, 07 mai 2009

Centre d'Arts Plastiques de St-Fons : la mairie répond

Des nouvelles du Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons : la mairie de Saint-Fons a répondu.
Le contenu de ce courier fait cependant apparaître que la logique purement comptable est prioritaire sur l'ambition culturelle alors qu'elle devrait plutôt en être un outil.

La mairie recevra également le collectif SOS C.A.P. ! le 14 mai prochain.
À suivre…

Cf. la lettre : courrier réponse 5 mai.pdf

lundi, 23 mars 2009

Michel Jeannès au Creux de l'Enfer

Dans le cadre d'une exposition au Creux de l'Enfer à Thiers (du 26 novembre 1998 au 14 février 1999), Michel Jeannès a édité une série de ballons roses avec la mention "LADY DI SÉLAVY".

jeannes-creux-enfer-1.jpg

Nice boobs, n'ezz-ce pas ? (façon Betty Boobs nous écrit Michel)

jeannes-creux-enfer-2.jpg

Il n'est guère besoin de présenter Lady Di(ana). Quant à Rrose Sélavy, bien connue des amateurs d'art contemporain, il s'agit d'un avatar de l'incontournable Marcel Duchamp.

(merci à MJ pour ces documents, encore inédits, y compris sur le site de La Mercerie)

samedi, 14 février 2009

Saint-Valentin

À découvrir en plein écran :
La Question fondamentale (2 écrans à cliquer)

à redécouvrir :
LOVE / LOTH (2008)
Be My Valentine (4 écrans à cliquer, 2007)
et "From Me To You", la série de cartes postales explorant la relation entre expéditeur et destinataire (depuis 2002)

Bonne journée

03:06 Écrit par kl loth | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : saint-valentin, kl loth, art contemporain |